L’histoire du Moulin XII débute en l’an 2000.
A cette époque, un couple d’entrepreneurs, monsieur et madame Parisot décident de s’installer à la campagne et de changer de vie.
Monsieur, ingénieur Arts et Métiers, dirige en ile de France, depuis 15 ans le groupe de sociétés qu’il a fondé, spécialisées dans l’informatique industrielle.
Madame, responsable administratif et financier du groupe participe à l’aventure depuis ses débuts.
Monsieur et madame Parisot ont une passion commune pour les vieilles pierres et pour les meubles anciens. Ils décident donc de faire de cette passion leur nouveau métier.
Pour ce nouveau départ, ils se fixent trois objectifs : 1. sauver de l’abandon et rénover un ensemble immobilier historique, 2. ouvrir cet ensemble au public, à la fois pour en faire profiter les autres et pour assurer un équilibre financier, 3. profiter de ce type d’activité pour essayer d’aider ponctuellement certaines personnes en quête d’une réinsertion professionnelle.
Après plusieurs mois de recherche, ils s’arrêtent sur le Moulin St Denis et son parc de 3ha, situés en Eure et Loir sur la commune de Ste Gemme Moronval, à proximité de Dreux.
Le domaine s’appellera le Moulin XII. « Moulin » parce qu’il s’agit d’un moulin à eau et « XII » parce que Christelle et Dominique Parisot ont pris l’habitude, lorsqu’ils entreprennent un projet immobilier, de rajouter en plus du nom du projet, leur nombre d’année de Mariage. La décision est prise, ils vont exploiter des chambres d’hôtes.
Avant de s’appeler le Moulin XII, le Moulin St Denis était jusqu’alors propriété de Monsieur Robert Gerson, ex PDG à la retraite de Mattel France (les poupées « Barbie » ) qui l’utilisait comme lieu de villégiature. Il est dans un état proche de l’abandon et seul le rez de chaussée est utilisable sur les cinq niveaux que comporte la bâtisse.
Monsieur et madame Parisot s’engagent alors dans des travaux qui vont durer près de 3 ans et nécessiter des investissements colossaux. A monsieur les travaux de bâtiment (maçonnerie, plâtrerie, électricité, plomberie,…) à madame les travaux d’ameublement et de décoration.
Dès le début, il est convenu de n’utiliser que des matériaux nobles et anciens, de ne choisir que du mobilier d’époque.
Le chantier est ouvert depuis environ un an lorsque les voisins du Moulin St Denis, les propriétaires du Moulin de Bécheret et les propriétaires de la Bergerie décident respectivement de mettre en vente leurs biens immobiliers.
Ils proposent alors à monsieur et madame Parisot d’en faire l’acquisition.
Quand on est entrepreneur dans l’âme, on ne résiste pas à ce genre de tentation.
De projet ambitieux, le Moulin XII devient alors projet de folie.
Il s’agit maintenant de rénover deux anciens moulins à eau et une ancienne bergerie de respectivement 1000, 800 et 300m² ainsi que leurs dépendances, de défricher près de 12ha de parc, de bois et de prairies laissés à l’abandon depuis des années.
Le projet n’est plus d’exploiter des chambres d’hôtes mais d’organiser des séminaires d’entreprises et des réceptions privées.
Une petite équipe de 3 ouvriers est embauchée pour épauler monsieur Parisot dans les travaux de bâtiment. De son coté, madame continue d’assumer seule l’ameublement et la décoration.
Elle va suivre une formation et passer des diplômes dans cette spécialité.
C’est cette équipe, toujours présente à l’heure actuelle, qui va assumer l’ensemble de la restauration de tout le domaine.
Pour l’inauguration mi-mai 2003, les travaux sont déjà bien avancés : les roues à aubes, qui ne tournaient plus depuis plusieurs décennies ont été entièrement reconstruites, les premiers étages des bâtiments sont entièrement rénovés, une nouvelle salle de réception est sortie de terre entre le moulin St Denis et la Bergerie, 12 chambres sont ouvertes, le parc est impeccable.
Mais il reste beaucoup à faire.
La problématique est désormais double : il faut continuer de rénover et commencer à exploiter.
Une équipe d’exploitation est donc recrutée, organisée autour de Franck Anderloni, ancien directeur adjoint d’un hôtel Novotel.
Monsieur Parisot dégage du temps pour mettre en place le concept marketing, développer lui-même les brochures commerciales ou le site internet. Monsieur Anderloni met en place l’équipe d’exploitation.
En 2004, le site est classé Hôtel 4 étoiles par la préfecture. Classement dont monsieur et madame Parisot demanderont l’abandon par la suite, l’exploitation voulue n’étant surtout pas celle d’un hôtel.
En même temps que débute l’exploitation, la rénovation se poursuit. En 2004, le site compte 20 chambres, 23 en 2005.
En 2006, des investisseurs privés se joignent à l’aventure et apportent les fonds pour la construction de 27 chambres supplémentaires, une nouvelle grande salle de réception et un amphithéâtre.
En 2007, le domaine est ainsi pourvu de 50 chambres.
Parallèlement, les deux moulins et la bergerie ont été entièrement rénovés. Le choix des matériaux anciens, des meubles anciens et de la décoration donnent à l’ensemble un vrai caractère noble et authentique.
De la même manière, coté exploitation, l’équipe s’efforce tous les jours d’apporter un regard nouveau sur son métier, fait d’exigence et de satisfaction du travail bien fait.
Début 2008, monsieur et madame Parisot investissent dans une cuisine professionnelle ultra moderne.
Fin 2008 voit la création de 17 nouvelles chambres portant le total à 67.
Le domaine du Moulin XII s’impose alors comme un acteur majeur et incontournable de l’organisation de séminaires et de réceptions en Ile de France. Il joint l’originalité et la noblesse de l’hébergement, la qualité de la restauration, le niveau technique de ses équipements au professionnalisme et la courtoisie de ses équipes.
Fin 2017, les époux Parisot passent la main et c’est une SCOP formée par les collaborateurs du domaine qui reprend l’exploitation sous la direction de Stéphane Labatut.
Aujourd’hui, le Moulin XII compte les plus grandes entreprises Françaises et internationales parmi ses clients fidèles et réalise plus de 90 mariages par an.
Devant l’engouement suscité par la décoration intérieure des chambres, Christelle Parisot a ouvert son propre atelier de Tapisserie et de Décoration, elle se consacre désormais pleinement à son nouveau métier et donne même des cours.
L’équipe qui a réalisé l’ensemble de la rénovation du domaine s’est muée en entreprise spécialisée dans la rénovation de l’immobilier ancien.
Ainsi, selon le vœu de Christelle et Dominique Parisot, ce lieu revit.
En fait, par leurs acquisitions multiples de propriétés attenantes, ils ont reconstitué, sans le savoir, un Domaine tel qu’il existait au XVIIIème siècle et qui avait été morcelé par plusieurs successions.
Ils se sont alors penchés sur l’histoire de ce lieu. Et même si ces recherches ne sont pas encore achevées, il est déjà possible d’en savoir plus.
LE MOULIN DE BECHERET
A tout seigneur, tout honneur, le moulin de Bécheret est la construction la plus ancienne du Domaine.
En fait, on retrouve à cet emplacement la trace d’un moulin à farine depuis le XIIème siècle. Il semble bien que le Moulin de Bécheret, dans sa forme initiale ait été le moulin de l’Abbaye de Ste Gemme.
Il a vraisemblablement été reconstruit au XVIème siècle, les poutres qui traversent l’édifice sont officiellement datées de cette époque.
C’est à partir du XVIIIème siècle que l’on peut suivre aisément l’épopée du Moulin de Bécheret.
C’est à l’époque un moulin à farine et son importance économique est grande puisqu’il a été annexé par Louis Philippe en 1840 à une époque difficile pour Paris.
Avant cela, les propriétaires successifs avaient projeté la création d’un nouveau moulin sur leurs terres. Ce sera l’histoire du moulin St Denis.
Fin XIXème siècle, le Moulin de Bécheret retrouve une certaine sérénité. Les propriétaires qui se suivent et le morcellement dû aux successions ont séparé son destin de celui du Moulin St Denis.
Puis arrive la « grande guerre ». Des soldats se réfugient dans le moulin et gravent leurs noms ou des messages sur les murs des cheminées. Le Moulin de Bécheret ne fera plus jamais de farine.
A l’aube de la deuxième guerre mondiale, le Moulin de Bécheret devient une maison de villégiature. Son architecture est profondément modifiée. Les granges, les étables se muent en maison de campagne. Un énorme morceau de la bâtisse principale est démoli, faisant place à une immense terrasse au dessus de la roue à aubes dont l’énergie est maintenant utilisée pour produire de l’électricité.
Comme la génératrice produisant le courant doit tourner à la vitesse de 750 tours par minute et que la roue à aubes atteint péniblement les 5 tours par minute, tout un système de multiplicateurs et de courroies de transmission est installé.
Ce dispositif et sa génératrice sont toujours existants, seul le dernier train de courroies a été démonté, la génératrice, bien que toujours fonctionnelle, n’étant plus utilisable.
Après la guerre, le Moulin de Bécheret entre dans la belle bourgeoisie. Un metteur en scène célèbre en devient propriétaire. Il est vrai que les bords de l’Eure, à cet endroit, deviennent les lieux de villégiature préférés des stars du cinéma. Gabin, Dietrich et d’autres sont familiers de la région. Gabin s’y installe même, ce dont nous parlerons plus loin.
De grands architectes à son chevet, le Moulin de Bécheret fait la une du magazine « Art et Décoration » de décembre 1957, une vraie référence à l'époque.
C’est une noble demeure de campagne prisée du Showbusiness parisien.
Puis le temps passe, et le Moulin de Bécheret change souvent de propriétaire pour revenir finalement dans les années 80 à des mains moins fortunées qui n’auront pas les moyens de l’entretenir.
Le Moulin de Bécheret va alors sombrer dans l’abandon et la décrépitude.
En 1999, un couple d’Avocats Parisien va bien tenter de lui redonner vie mais la tâche est immense.
L’ensemble est totalement délabré, il n’y a plus d’électricité, de chauffage, de plomberie. Aucune isolation n’a jamais été faite. Certaines pièces n’ont pas vu la lumière du jour depuis des années.
Un incendie se déclare et la perte définitive de l’édifice est évitée de justesse.
Après deux ans d’efforts et devant les énormes problèmes qui s’avancent, les propriétaires jettent l’éponge et vendent le Moulin de Bécheret au Moulin XII.
Il s’en suivra 8 ans de travaux de rénovation acharnés, la volonté farouche de Christelle et Dominique Parisot ainsi que des investissements totalement déraisonnables pour que le Moulin de Bécheret retrouve sa splendeur passée.
LE MOULIN DE ST DENIS
Le moulin de St Denis est lui, beaucoup plus récent. Il a été construit entre 1833 et 1836.
Mais cela n’a pas été simple.
En 1826, Pierre Hervé, propriétaire et meunier du Moulin de Bécheret, souhaite faire construire un nouveau moulin à farine sur le bras d’eau dit « de Saint-Denis ».
En effet, à cet endroit, la rivière (l’Eure) se divise en trois bras :
- Le bras principal est celui qui dessert le Moulin de Bécheret. Il est dit « bras majeur » car le vannage du moulin permet de réguler le niveau de la rivière sur plusieurs kilomètres en amont et en aval de l’édifice.
- Le bras secondaire est celui qui baigne la partie centrale de la propriété.
- Enfin, le bras de Saint de Denis, totalement à l’opposé destiné à alimenter le nouveau moulin.
La perspective de cette nouvelle construction soulève l’opposition de plusieurs riverains.
Le premier opposé à cette construction, et on le comprend, est François Hache, le meunier de Mézières en Drouais, le village situé en amont. La concurrence d’un nouveau moulin risque fort de faire diminuer son chiffre d’affaire et il estime que la mise en place d’un nouveau barrage diminuerait fortement la puissance de ses propres installations.
En effet, les moulins à eau de l’époque étant équipés de roues Sagebien (voir « les roues à Aubes » du Moulin XII) tiraient leur force motrice de la hauteur d’une chute d’eau, un nouveau barrage diviserait par deux la hauteur de chute du moulin de Mézières et donc par conséquent son rendement.
Le deuxième opposant est Pierre Alexis Montion. Ce dernier possède les prairies riveraines qui sont envasées régulièrement par les crues. Ces crues font traverser ses terres aux laveuses (les machines à laver n’existaient pas à l’époque et le linge se lavait à la rivière) ce qui les « gâche » selon lui. Il pense que la construction d’un nouveau moulin ne ferait qu’aggraver les choses.
Deux années passent et Pierre Hervé n’a toujours pas obtenu l’autorisation de construire son nouveau moulin.
Il décide alors de prendre sa retraite et de vendre, en octobre 1828, le Moulin de Bécheret à François Bonnet, marchand farinier, et à son épouse Elisabeth Lion.
Les acquéreurs obtiennent tous les droits d’eau, de pêche, d’irrigation et de chute d’eau appartenant au moulin mais restent liés par la demande de Pierre Hervé : ils doivent persévérer dans la construction d’un nouveau moulin.
Moins d’un an plus tard, les choses n’avançant toujours pas, François Bonnet prend sa plume et écrit au sous-préfet, lui indiquant qu’il a toutes les pièces en main et qu’il est temps, désormais, de prendre une décision claire et définitive.
Il peut se permettre une certaine fermeté en s’adressant à ce personnage important puisqu’il est devenu maire de la commune de Saint-Denis de Moronval.
(Saint-Denis de Moronval est l’ancien nom de la commune de Sainte-Gemme Moronval. C’est par un décret du 25 janvier 1955 que la commune de St Denis de Moronval prend le nom de Sainte Gemme Moronval.)
La démarche semble efficace car dès le mois d’août l’ingénieur des Ponts et Chaussées prend les choses en main et autorise François Bonnet à construire un barrage d’essai, provisoire, afin de voir les conséquences de la construction d’un nouveau moulin sur les propriétés riveraines.
La machine administrative s’étant mise en marche, le 30 novembre 1830, Alexis Montion fait de nouveau part de son opposition à ce projet.
Les 21 mai et 19 juin 1832 l’inspecteur divisionnaire puis le conseil des Ponts et Chaussées rendent pourtant un avis favorable. Il est donc légitime de penser que le moulin va désormais, pouvoir sortir de terre.
Il n’en est rien comme le prouve la lettre de François Bonnet au Préfet d’Eure et Loir en 1832.
En effet, le meunier a reçu l’ordre en août de cette même année de détruire le fameux barrage provisoire.
Le meunier n’y comprend plus rien : son moulin est autorisé, puis interdit avant même d’être sorti de terre ! Il doit cette interdiction à l’opposition d’Alexis Montion (encore lui…). Ce dernier se plaint maintenant de la mauvaise odeur qu’exhaleraient les eaux rendues stagnantes par le barrage provisoire, égratignant au passage l’autre moulin de François Bonnet, le Moulin de Bécheret…
François Bonnet commence à s’énerver comme le montre le ton de sa lettre écrite dans les formes d’autrefois : il qualifie les propos de Monsieur Montion de « méchanceté sans exemple » et ses affirmations « d’imposture ». Dans son désespoir, il propose au préfet d’envoyer un ingénieur des Ponts et Chaussées sur les lieux « à ses frais » ! Pour faire poids à sa demande, le meunier ne se contente pas de signer Bonnet comme dans ses autres missives, mais ajoute sous sa signature « farinier au Moulin de Bécheret et Maire de Saint-Denis de Moronval ».
Le 14 décembre 1832, le Préfet tranche et prend un arrêté autorisant la construction.
Enfin, en 1833, après avis du Ministre du commerce et de l’industrie, le roi Louis Philippe rend une ordonnance royale autorisant la construction du moulin et le réglementant.
Cette construction entraîne des modifications dans la configuration de la rivière : les deux berges sont relevées de un mètre par une levée de terre et un fossé d’écoulement des eaux les longeant est construit. Un des bras de rivière devient le canal de décharge du moulin.
La construction du moulin de Saint Denis commence donc en 1833 pour s’achever en 1836.
A partir de 1877, le moulin de Saint-Denis semble avoir pris son essor. En effet, à partir de cette date, les recensements le qualifient d’usine.
Les années 1877-1892 semblent avoir été celles de l’âge d’or pour le moulin farinier, l’apogée semblant se situer en 1891 au vu du personnel employé : le couple de meuniers, une domestique, deux commis, deux ouvriers et deux charretiers. Mais la décadence s’annonce rapidement, en 1896, seules trois personnes suffisent à l’exploitation du moulin.
Et puis le début du XXème siècle arrive avec son lot de guerres et de tragédies.
Entre les deux guerres, le Moulin de Saint Denis devient une usine de pompes à vélo.
Juste après la guerre, le Moulin St Denis devient une friche industrielle, il brule partiellement et il est totalement pillé.
Les enfants de l’époque jouent dans ses ruines et s’en souviennent encore aujourd’hui.
Puis un architecte rachète la propriété et entreprend une opération immobilière. Il rénove partiellement et découpe l’ensemble en lots qu’il revend. Apparaissent alors la Bergerie dont Jean Gabin va devenir Propriétaire et la Songeraie, demeure actuelle des époux Parisot.
En 1984, Robert Gerson, à l’époque PDG de Mattel France, achète le moulin pour en faire sa résidence secondaire.
Il le cédera en 2001 au Moulin XII qui va entreprendre les travaux de restauration que l’on connait.
LA BERGERIE
Née de l’opération immobilière ci-dessus exposée, cette bâtisse porte le nom réjouissant de « bergerie » sans que l’on sache vraiment si elle a jamais vu un mouton.
Il semble qu’elle ait toujours été appelée ainsi.
C’est aujourd'hui une mignonne longère dans le style de la région. Cela n'a pas toujours été le cas... Elle a vraisemblablement été construite en même temps que le Moulin St Denis dont elle faisait partie des dépendances.
Son histoire aurait pu être banale sans l’intervention de l’un des monstres sacrés du cinéma Français : Jean Moncorgé dit, Jean Gabin de son deuxième prénom.
Jean Gabin aime le village de Ste Gemme Moronval et avant la deuxième guerre mondiale il y avait acheté un petit manoir comme lieu de villégiature.
Mobilisé dans les bérets verts, il ne reviendra à Ste Gemme Moronval qu’après la libération.
Là, il apprend que son manoir a été occupé par la Gestapo.
Caprice de star ou élan patriote, il décide alors de faire détruire entièrement son manoir puis de le faire reconstruire à l’identique.
Pendant l’opération, il fait l’acquisition de plusieurs propriétés dans le village de Ste Gemme Moronval dont la fameuse bergerie.
Il est en proie au doute, il pense que sa carrière cinématographie est terminée et il est inquiet pour l’avenir de sa famille.
Il décide alors de créer une ferme. Là au moins, il y aura toujours moyen de trouver à manger.
Mais il voit grand. Il veut acheter tout le village.
Demander à des paysans beaucerons de vendre leurs terres et leur village ! voilà bien une idée de parisien !
Violemment éconduit, il sera obligé de poursuivre son projet un petit peu plus loin dans l’Orne et de revendre toutes ses propriétés de Ste Gemme Moronval.
La jolie longère passera alors de main en main jusqu’à octobre 2002 où elle sera rachetée par le Moulin XII avec de nombreuses terres attenantes.
En 2005, les époux Parisot achète la Songeraie, ultime dépendance du Moulin St Denis qui ne leur appartenait pas encore pour en faire leur résidence principale au cœur du domaine.
Le domaine dans sa configuration du XVIIIème siècle est alors reconstitué.
Ainsi va l’histoire d'un petit coin du Drouais...